David Depaix
Vit en Belgique et a étudié à l’Institut Saint Luc et à l’Académie des Beaux Arts de Tournai.
Très tôt sensibilisé à la musique électronique où il s'intéresse notamment aux groupes musicaux qui mettent l’accent sur l’expérimentation (John Cage, Amon Tobin, Pierre Berthet…), j'explore désormais les recherches qui utilisent le matériau sonore pour lui-même. Je m'intéresse plus particulièrement aux multiples possibilités de matérialisation et de mise en espace du son.
La proposition d’intervention lors de la soirée performance « Tracer l’instant – le dessin, le corps et le son - prend la forme d’une installation sonore composée de 14 feuilles de calque, suspendues dans l’espace, qui deviennent autant de surfaces susceptibles de capter les images projetées par Laurence Medori. De petits hauts parleurs électrostatiques viennent se greffer sur ces « corps » faits d’un matériau semi-translucide, fragile et neutre. Le mélange de sons et de lumières fragmentées dessine ici l’identité générale, toujours mouvante, de cette architecture.
L’installation mettra en jeu une plastique sonore minimaliste composée de sons captés in situ auprès de chacun des artistes du groupe. En jouant sur les différentes temporalités et sur les distances, sur le mélange et les rencontres fortuites d’images et de sons, cette installation se fera le véhicule d’identités sonores naissantes, comme des pulsations furtives, des battements de cœur de moments éphémères.
Les feuilles de calque s’animeront de sons comme si elles étaient chacune dotées de leur propre personnalité tout en dialoguant les unes avec les autres. Un dialogue construit dans l’instant même de l’échange, au gré des rencontres aléatoires et des moments de conjonction avec les interventions des autres artistes présents.
David Depaix travaille actuellement comme infographiste et collabore depuis sa création à l’animation de la galerie d’art Twilight zone.